Lettre du 6 juin 1902 |
Lettre du 6 juin 1902
[Folio unique de deux pages 20 x 26 cm]
Montréal, 6 juin 1902
À Mademoiselle Attala MalletteQu’avez-vous fait de la parole «d’honneur» que vous m’aviez donnée de m’écrire pour jeudi? Nous sommes rendus à vendredi par ici, & rien n’est encore venu me prouver que mon Attala s’intéressait au résultat des examens que je viens de subir, à celui de ceux que je subirai demain. Vous n’avez pas eu le temps, n’est-ce pas, de m’écrire un tout petit mot, de m’adresser une bonne parole qui m’aurait reposé, réconforté, encouragé! Comme vous m’aimez! comme je crois en votre amour! comme j’ai raison d’avoir foi à vos promesses d’amour constant! vous faites tant d’honneur à vos engagements! Quand vous aurez beaucoup de temps à perdre, vous m’écrirez, n’est-ce pas? En attendant, je descendrai à Ste Anne de Bellevue, samedi soir & je serai probablement à Ste Martine, mardi ou mercredi prochain. Bonjour, je suis extrêmement fatigué, nous sortons d’une séance de quatre longues heures; mais je suis trop affecté par votre violation à votre promesse, pour ne pas vous écrire un petit mot; qui vous fasse connaître un peu ce que me fait éprouvé votre négligence impardonnable dans les circonstances. Vous n’avez pas de coeur, petite Attala, vous n’aimez pas votre Émery, les paroles ne prouvent rien; les actions sont tout. Au revoir, j’ai hâte de pouvoir vous voir pour vous gronder tout à mon aise & pour vous dire que
Émery
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