Mes racines / my roots

Henri Césaire Saint-Pierre


Adéline Albina Lesieur


Napoléon Mallette


Louis Émery Beaulieu


Guillaume Saint-Pierre


Joseph Bélanger


Geneviève Saint-Pierre


Jeanne Beaulieu Casgrain


Jean Casgrain


Simone Aubry Beaulieu


Marcel Malépart


Jaque Masson


Édouard Trudeau


Rolland Labrosse


Jacques Cousineau



Recherche
de
"Mes racines"

sur
JacquesBeaulieu.Ca


Retour
à la page
initiale

de
JacquesBeaulieu.Ca
Transcription d'articles de La Patrie

Extraits de La Patrie
mentionnant Henri Césaire Saint-Pierre
pour l'année 1890
placés par ordre chronologique
_______




  1. Causes pour l'année 1889

    samedi 4 janvier 1890, page 4

    Statistiques

    Total des causes de chaque avocat à la Cour Supérieure, Cour de Faillite, Cour de Révision et Cour du Banc de la Reine en appel pour l'année 1889:

    Greenshields, Guérin et Greenshields, 278; ... Saint-Pierre, Globensky et Poirier, 109; ...



  2. H. C. Saint-Pierre, fait conseiller de la Reine par le gouvernement fédéral

    1. mardi 14 janvier 1890, page 4

      Nouveaux avocats C.R.

      Le gouvernement d'Ottawa vient de créer les conseillers de la Reine dont les noms suivent:

      Montréal - MM. G. M. Clark, J. Dunlop, T. de Lorimier, A. Branchaud, A. L. W. Grenier, J. O. Joseph, N. W. Trenholme, C. B. Carter, F. L. Béïque, P. J. Coyle, H. C. Saint-Pierre, H. Archambault, D. McCormick, J. N. Greenshields, S. Beaudin, M. J. Quinn, R. D. McGibbon, L. J. Ethier.

      Suivent les nominations pour d'autres localités.

    2. mercredi 5 février 1890, page 4

      Les Conseils de la Reine

      l'hon. M. Chapleau, secrétaire d'Etat, a écrit à M. A. B. Longpré, protonotaire, une lettre contenant une liste de tous les Conseils de la Reine, nommés jusqu'au mois de janvier dernier. Il demande que tous les avocats portant ce titre, qui n'ont pas encore fait lire leur commission en cour supérieure la fassent lire au plus tôt et la fassent enregistrer au greffe.

      Les messieurs dont les noms suivent, qui pratiquent actuellement dans la province, sont les Conseils de la Reine qui survivent:

      George MacRae, Désiré Girouard, Alexandre Lacoste, ... Henri C. St Pierre, ... Léandre J. Ethier.



  3. H. C. Saint-Pierre, avocat contre l'Enterprise Tea Company


    mercredi 22 janvier 1890, page 4

    La compagnie de thé

    L'enquête dans l'action intentée à l'Enterprise Tea Company a été commencée hier en cour du Recorder.

    On sait que cette compagnie vend du thé en boîtes d'une livre pour une piastre. Dans chaque boîte il doit y avoir un cadeau de plus ou moins de valeur. Il est allégué que c'et un commerce illicite, et que les gens alléchés par l'espoir d'un riche cadeau achètent du thé qu'ils paient beaucoup plus cher que la valeur.

    M. Saint-Pierre représente la poursuite et M. Guérin la défenderesse.

    Deux boîtes de thé ont été exhibées en cour hier après-midi. Dans l'une on a trouvé une montre d'or et dans l'autre une épinglette.

    L'enquête s'est terminée ce matin. Son Honneur a pris la cause en délibéré en attendant la coppie d'un jugement dans une cause analogue qui s'est déroulée devant les tribunaux du Haut-Canada.



  4. H. C. Saint-Pierre, membre du choeur du Gésu


    vendredi 31 janvier 1890, page 4

    Le choeur du Gésu

    Les révérends pères Jésuites avaient convié hier soir les membres du choeur et de l'orchestre à un banquet, en remerciement des services rendus par le choeur. Une cinquantaine de personnes assistaient au banquet, citons MM. St Pierre, Moncel, Clerk, Terroux, Trudel et autres.

    Un excellent dîner avait été préparé, auquel les invités firent honneur. M. St Pierre, le président du choeur, fit une courte allocution, engagea les membres du choeur à conserver intacte la bonne réputation dont jouit le choeur de Gésu, réputation, a-t-il dit, qui a été gagnée sous la direction de M. Boucher, que les membres actuels du choeur doivent être jaloux de préserver.

    La soirée a été remplie par des déclamations, chansons, et discours.

    Tous les invités se sont retirés enchantés, et en remerciant les révérends pères de leur bonne hospitalité vraiement française.



  5. H. C. Saint-Pierre, avocat de Barlow


    jeudi 6 février 1890, page 4

    Admis à caution

    M. St Pierre, l'avocat de Barlow, a fait une motion devant le magistrat de police Desnoyers hier après-midi pour obtenir la mise en liberté sous caution, de son client. On se rapelle que Barlow avait été condamné pour vagabondage. Il a donné $400 de caution et comparaîtra au 1er mars devant la cour du banc de la reine.



  6. H. C. Saint-Pierre, avocat de l'abbé Paradis


    jeudi 6 février 1890, page 4

    L'affaire Paradis-Berthiaume

    Cette cause maintenant célèbre est entrée dans une phase nouvelle qui ne tiendrait à rien de moins qu'à arrêter l'affaire au point où elle est et à régler à l'amiable.

    M. Saint-Pierre, l'avocat de M. l'abbé Paradis, a demandé au juge Dugas que l'enquête fût ajournée à mercredi prochain, le 12 courant. M. l'abbé Paradis allègue qu'il y a des pourparlers à l'archevêché pour règler cette cause, et que Mgr Fabre désire voir l'enquête retardée dans l'espoir d'un prompt règlement.

    La défense n'a pas insisté pour continuer l'enquête.



  7. H. C. Saint-Pierre, délégué du Barreau


    mardi 11 février 1890, page 4

    A une réunion du Barreau tenue hier après-midi, on a choisi MM. C. S. Burroughs, C.R., T. C. de Lorimier, C.R., et H. C. St-Pierre, C.R., comme délégués auprès du Conseil Législatif, pour combattre le bill de M. Hall.



  8. H. C. Saint-Pierre, avocat dans la cause de Maloney-Philips-Von-Reinholz


    1. jeudi 6 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      Le procès Maloney-Philips-Von-Reinholtz commencé...

      ...

      La cause de Maloney est appelée. Cependant il n'est pas présent en cour.

      La cause de Philips est appelée: M. Greenshield, qui occupe pour la défense en cette cause, soulève la même objection qui a déjà été faite.

      A 10.20 heures, M. Maloney fait son entrée accompagné de son médecin. La cour demande au médecin s'il croit que son client puisse passer la journée debout, à la cour, sans danger et il répond que non.

      On procède alors dans la cause de Harry Phillips, accusé de vol.

      Les jurés suivants sont assermentés: Chas. A. Becket, Wm. Jas. Welsh, Wm Dooley, John Purcell, Mulrey Palmer, Frank Brown, Wm O'Connell, David Swinton, Samuel G. Smith, Ferdinand Volkers, Alexander Bower et R. H. Brown.

      Harry Philips est accusé d'avoir volé, au mois de février 1889, avec la connivence d'Andrew Maloney, 45 montres et des bijoux évalués à $14,000, la propriété de MM. P. W. Ellis et Co, de Toronto.

      M. Trenhome, qui représente la couronne, présente la cause aux jurés. Il dit que le crime pour lequel le prisonnier est amené à la barre est un des plus grands énaus [?]. Tout le monde se rappelle la cause.

      Un voyageur de commerce du nom de Von Reinhiltz, qui représentait la maison Ellis, avait rencontré Andrew Maloney, et pose les bases d'une transaction pour achat de terrains.

      Von Reinholtz fut invité à rendre visite à Maloney à l'endroit où celui-ci tenait un établissement clandestin de jeu. Von Reinholz visita l'endroit, et après avoir joué toute une nuit, il avait perdu deux valises contenant des bijoux au montant de $14,000. La preuve faite à l'enquête dit que Philips et Maloney ont fait tout en leur pouvoir pour faire disparaître Von Reinholz. Ce dernier, rendu aux Etats-Unis, a écrit à ses patrons, leur disant ce qui était arrivé.

      (Ici une passe d'armes s'engage entre M. Greenshields qui représente Phillips et l'avocat de la couronne).

      Ellis et Cie ont alors fait arrêter Maloney et Phillips pour vol et recel.

      Le premier témoin appelé est Matthew Ellis, de Toronto.

      M. St-Pierre qui est adjoint aux avocats de la couronne, privée interroge le témoin.

      A une heure la cour est ajournée jusqu'à deux.

      A 2 hrs précises le préseident du tribunal reprend son siège et l'examen du principal témoin est entendu.

      Une discussion très longue s'est déroulée au cours du témoignage de M. Ellis, le principal témoin de la couronne, au sujet d'une lettre écrite par Von Reyholz à la société Ellis et Cie, touchant une transaction de terrains dont le paiement devait être effectuée au moyen de bijoux.

      M. Gree shields prétend que cette lettre de Von Reynholz est de nature à exercer une influence dans l'esprit des jurés. L'homme qui a écrit cette lettre n'était pas sous serment et il n'est pas prouvé que ce soit Von Reyholz qui l'a écrite. La cour prend la question en délibéré. A l'ouverture de la séance, le juge permet la lecture de la lettre.

      Le grand connétable Bissonnette est cité comme témoin.

      Mathew Howie, détective de Toronto, est appelé à donner son témoignage.

      Les avocats de la couronne demandent à la cour que la déposition de Von Reinholz donnée à l'enquête préliminaire devant le magistrat Desnoyers soit lue aux jurés.

      Les avocats de la défense s'opposent à la lecture de cette déposition.

      La cause continue.

    2. vendredi 7 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      Andy Maloney va tenir compagnie à son copain
      Continuation du procès Phillips. - Les témoignages

      A quatre heures hier après-midi le président était sur le point de prononcer l'ajournement de la cour lorsque M. Trenholme, au nom de la couronne demanda que ANdy Maloney fut mis sous les verroux. M. Doherty s'oppose à cette demande sous prétexte que son client n'est pas en bonne santé.

      "Nous en prendrons grand soin," dit M. Trenholme.

      A 4 heures et demi la cour s'ajourne jusqu'à 10 heures ce matin.

      ____

      A 10 heures le président du tribunal fait son entrée.

      Le prisonnier Philipps, qui est arrivé de ses quartiers dans une peau de mouton de Perse, prend position à la barre. Le régime de la prison, même en ce temps de carême, ne semble pas être fatal à sa santé. Il est aussi fort probable que quelques jours de diète auront pour effet de rétablir la santé délabrée de son compère Andy.

      Le greffier finit la lecture de la déposition de Von Reiholz.

      La couronne demande à la cour de permettre la production d'un portefeuille appartenant à Von Reinholz. M. Greenshields fait objection et la cour permet la production des papiers contenus dans le portefeuille.

      Miss Georgie Wilson, assermentée comme témoin. Elle connaît le prisonnier à la barre et Andy Maloney.

      Un incident se produisit à cet instant. Le crieur de la cour ordonne à Maloney de paraître à la barre, et on voit surgir la tête de Andy, ce qui cause un mouvement de curiosité parmi l'auditoire.

      Le témoin déclare avoir reçu le portefeuille de Von Reinholz des mains de Hattie Johnson, avec recommandation de le détruire.

      Elle a résidé 4 ou 5 ans avec Hattie Jonson, Andy Maloney y visitait la maison fréquemment. On suppose qu'ils sont mariés; dans tous les cas ils vivent maritalement. Phillips visitait aussi la maison de Hattie Johnson. Phillips et Maloney semblaient être une excellente paire d'amis. Le témoin n'a jamais vu les valises contenant les bijoux chez Hattie Johnson, cependant elle a vu des bijoux dans sa maison; ces bijoux étaient la possession de Miss Johnson; s'étaient trois bagues montées en diamants, et autres pierres précieuses. Miss Johnson a dit au témoin que Maloney lui avait donné ces bijoux.

      Le témoin n'a jamais vu Von Reynolts chez Hattie Johnson. Elle ne peut identifier ni le portefeuille ni les papiers.

      Miss Hatie Johnson est appelée comme témoin et est assermentée. Elle connaît Phillips et Maloney. Ils sont allés tous les trois à Hot Springs, Ark, où ils sont demeurés quatre semaines. Ceci se passait au printemps de 1889. Elle dit ne pas avoir vu le portefeuille produit en cour.

      L'avocat de la couronne produit la déposition du témoin à l'enquête où elle déclare avoir vu un portefeuille semblable à celui-ci auparavant. Elle a vu le portefeuille entre les mains de George Wilson à son retour de Hot Springs.

      Maloney visite la maison depuis 5 ans.

      Transquestionné - Von Reinoltz est venu à la maison et il a essayé de vendre des bijoux. Il peut avoir laissé le portefeuille à la maison. Il est venu chez moi avant le carnaval. Je n'avais aucune raison de croire que le portefeuille avait été laissée à la maison par Maloney. Von Heinots est venu à la maison souvent en état d'ivresse. Je jure positivemen que je n'ai jamais dit à George Wilson de détruire ce portefeuille.

      Le détective John Robinson est assermenté comme témoin. Il dit avoir reçu le portefeuille de Georgie Wilson le 16 mars 1889. Miss Wilson était venu à son bureau tout exprès pour lui remettre les papiers contenus dans le portefeuille.

      Le détective Cullen identifie le portefeuille.

      Le témoin Robinson a trouvé les deux malles le 12 mars, qu No 2½ Avenue Argyle dans une maison que Maloney avait louée. Les bijoux avaient été enlevés dans une autre maison de la rue Craig, louée également par Maloney, où il a trouvé des jeux de cartes.

      Transquestion - Il reconnaît le portefeuille de Von Reinoltz.

      Le détective Cullen était avec le témoin lorsque les bijoux ont été retrouvés. Une femme, prétendant être Mme Maloney, lui a remis les clefs des valises. Il a recherché les bijoux avec le détective Howie de Toronto et ils les ont retrouvés à la banque d'Epargne.

      La cour s'ajourne jusqu'à 2 heures.

      A la séance de l'après-midi le président du tribunal prend son siège à 2 heures.

      Joseph L. Moss, le prêteur sur gages de la rue Notre-Dame est ensuite appelé.

      Il dit que le 12 février 1889 Von Reynots a mis en gage chez lui une chaîne de montre Albert sur laquelle il a prêté $13. Von Reynotts a donné son adresse au No 133 rue Mansfield.

      La chaîne est encore en sa possession.

      Transquestion - Le témoin n'a jamais vu Von Reinholts avant de venir déposer la chaîne en gage chez lui.

      Michael Francis Nugent, commis chez Moss, corrobore le témoignage précédent.

      Camille Pich, cocher de place, est assermenté.

      Il a conduit le prisonnier Phillips en compagnie d'un autre individu, durant la semaine suivant le carnaval. Je les ai conduit chez un courtier de la rue St. Jacques. M. Phillips est entré chez le courtier et Von Reinolts est resté dans le sleigh. En laissant le bureau de courtage, je les ai conduit au Balmoral.

      Après une heure d'attente je les ai ramené au bureau de Baxter, le courtier. Phillips donnait les ordres. En arrivant au bureau de Baxter, il est d'abord entré seul; cependant Von Reinholds l'a suivi. Ensuite, il les a conduit au restaurant. Il a transporté des valises de chez Maloney.

      La cause se continue.

    3. samedi 8 mars 1890, page 4
      MALONEY-PHILIPPS
      Suite de l'enquête en Cour criminelle
      Les dépositions des témoins - Le témoignage de Oscar B. Muir
      Camille Piché continue sa déposition

      Le témoin déclare qu'il a aidé un autre charretier qu'il croit être Thomas Morrisson à mettre dans sa voiture deux grosses valises qu'il sortait de la maison de Andy Maloney, sur la rue Craig; il croit que c'était quelque temps avant le 13 février; il ne veut pas admettre que c'était après ce temps, bien que dans sa déposition à l'enquête préliminaire il ait juré que ce fait avait eu lieu vers le 20 février; toutefois il ne peut pas jurer que ce n'était pas après le 13 février 1889.

      Sur la remarque du défendeur de l'accusé, le juge Baby reproche à M. H. C. St Pierre, avocat de la poursuite d'abuser de la tolérance du tribunal en lisant à tout moment aux témoins leurs dispositions prises lors de l'enquête préliminaire.

      M. St Pierre explique que les faits sur lesquels reposent le procès s'étaient passés depuis un an, les témoins n'ont pas toujours un souvenir exact, et que le seul moyen de leur rafraîchir la mémoire c'est de leur rappeler les témoignages donnés par eux peu de temps après ces différents évènements.

      M. Geo. B. Muir, évaluateur de la ville, dépose que Maloney ne possédait aucune propriété sur la rue Cathart en 1889, alors qu'il prétendait échanger avec Von Reinolz pour des bijoux les deux immeubles qu'il disait lui appartenir sur cette rue.

      François Daoust, cocher de place, dépose qu'uene semaine après le carnaval, durant l'hiver de 1889, Von Reinolz l'a engagé vers 11 heures du soir pour transporter deux peantes valises du 131 rue Mansfield, à l'établissement de Maloney, rue Craig. Von Reinholz, qui était en boisson, lui a dit que les deux valises contenaient des valeurs pour $14,000, et que venant de perdre $5,000, il allait, avec le contenu des valises, faire sa fortune ou se ruiner.

      Daoust s'est fait aider par Israël Nantel, un autre cocher de place, pour monter les valises dans les appartements de Maloney. Von Reinholz en l'engageant lui a demandé s'il pouvait tenir un secret, et Daoust lui a affirmé qu'il le pouvait.

      Des mandats d'amener ont été émanés contre Joseph Blouin et Annie Porter, deux témoins qui n'ont pas répondu à l'appel de leur nom.

      La cour a été ensuite ajournée à ce matin.

      ____

      A 10.10 heures, ce matin, Son Honneur a fait son entrée en cour...

      Philipps est cité à la barre.

      Annie Potter, assermentée, dépose et dit:

      Je demeure au No 131 rue Mansfield où je tiens une pension. Von Reinholtz a pensionné chez moi. Les deux valises exhibés ont été apportées chez moi le 12 février 1889, la semaine après le carnaval. Les deux valises ont été apportées vers 2 heures de l'après-midi et enlevées à minuit. Von Reinoltz les a apportées. A 4 heures, deux hommes sont venus pour examiner le contenu des valise. J'ai vu les bijoux étalés sur le lit de la chambre. Je n'ai pas vu les deux hommes.

      Von Reynoltz a enlevé les valises à minuit. J'ai revu Von Reynoltz le lendemain soir, entre 7 et 8 heures; il venait chercher ses effets. Il m'a payé sa pension. Il y avait quelqu'un dans la voiture à la porte. J'ai identifié Von Reynoltz à l'enquête. Il a passé une dizaine de jours chez moi. C'est une des servantes qui a ouvert la porte.

      Transquestion. - Je ne connais pas le prisonnier Phillips.

      Joseph Blouin cocher de place, dépose et dit: je connais le prisonnier et Maloney. Je sais qu'il tient un établissement sur la rue Craig. J'ai vu transporter deux valises semblables à celle-ci par un nommé Morrison. Je transportais moi-même Maloney dans une autre voiture. Ceci se passait entre 9 et 10 hrs de l'avant-midi, quelques jours après le carnaval.

      Une des valises pesit beaucoup plus que l'autre. Les valises ont été déposées dans une maison de l'avenue Argyle. M. Maloney me donnait des ordres. Le chemin le plus court était par la rue Craig. C'est Maloney qui a payé les frais de la course. L'avenue Argyle est peu fréquentée.

      Transquestion - L'avenue Argyle part de la rue St. Antoine nord.

      J'ai pris 10 ou 20 minutes pour monter de l'établissement de Maloney à la rue Argyle. J'avais un sleigh ouvert.

      La couronne demande qu'un document écrit par Von Reinoltz lors de son séjour à Albany, soit lu aux jurés.

      La défense s'y oppose fortement sous le prétexte que Von Reinoltz n'a pas été assermenté. La cour admet l'objection et le document n'est pas lu aux jurés.

      Louisa Mathews, servante chez madame Annie Potter, dépose et dit: Je demeure chez madame Potter, et j'étais là au mois de février dernier. Je crois avoir vu les deux valises chez ma maîtresse, au No. 131, rue Mansfield, vers le 12 février, à 2 heures de l'après-midi. Je me rappelle que Von Reynoltz pensionnait chez madame Potter vers ce temps-là. Les valises ont été enlevées durant la nuit. Je n'en ai pas eu connaissance.

      Deux hommes sont venus dans la matinée du jour où les valises ont été apportées, et ont demandé à voir Von Reinoltz. Je reconnais Andy Maloney. Ils sont venus dans l'après-midi, à ce qu'on m'a dit. Je ne sais pas s'ils sont revenus.

      La défense ne transquestionne pas ce dernier témoin.

      Thomas Morrison, cocher de place, est assermenté. Il dépose comme suit:

      Je connais Maloney depuis 3 ou 4 ans. Je reconnais ces valises pour les avoir transportées durant la semaine suivant le carnaval; de l'endroit où M. Maloney réside, sur la rue Craig, à la rue Argyle.

      L'enquête se continue.

    4. lundi 10 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      Conclusion de la preuve par la Couronne contre Phillips
      La défense fait comparaître ses témoins
      Michael Maloney, de Toronto, sur la sellette

      La Couronne a terminé sa preuve dans la cause de Harry Phillips. Joseph Hector Filion, étudiant en droit, est le dernier témoin entendu.

      J'étais présent lorsque les bijoux ont été remis à M. Ellis. L'accusé et Maloney étaient là. C'était vers la fin d'avril ou au commencement de mai.

      M. Ellis est rappelé pour prouver que lorsque Phillips lui a remis les bijoux, ce dernier lui a dit: "Maintenant, Ellis, je vous remets vos marchandises, ne soyez pas trop exigeant."

      M. Doucet donne la date où les accusés ont été admis à caution, et la Couronne déclare sa preuve finie.

      M. Greenshields désirait continuer le procès pour en finir le jour même. Le président du tribunal dit qu'il a des notes à compulser, et ajourne la cour à lundi.

      ____

      La cour s'est ouverte à 10.05 heures, ce matin...

      M. Greenshields dit qu'il n'y a pas de preuve que l'accusé Phillips savait que les bijoux n'appartenaient pas à Von Reinholtz; qu'il ne l'a eu qu'après les avoir obtenus de Von Reinoltz. Immédiatement après que la partie de cartes a été finie Von Reinoltz l'a conduit dans un appartement privé et lui a dit que les bijooux appartenaient à Ellis. Phillips ne savait pas que les bijoux n'étaient pas la propriété de Von Reinholtz; qu'il ne l'a su qu'après les avoir obtenus de Von Reinoltz. Immédiatement après que la partie de cartes a été finie Von Reinoltz l'a conduit dans un appartement privé et lui a dit que les bijoux appartenaient à Ellis. Phillips ne savaient pas que les bijoux n'étaient pas la propriété de Von Reinnoltz, et conséquemment il n'y a pas de raison pour traduire l'accusé à la barre. Il cite quantité de précédents dans les annales judiciaires anglaises et demande le renvoi pur et simple de son client.

      Les avocats de la Couronne se sont prononcés contre la demande de la défense, et la cour décide que dans l'intérêt de la justice il vallait mieux continuer la cause.

      La plus grande partie de la matinée a été employée en arguments de part et d'autre sur cette question.

      A midi et demi, George Melanchy, télégraphiste, le dernier témoin de la couronne, a été assermenté. Il dit: Durant le mois de février 1889 j'étais au Balmoral, en qualité de gérant. Je reconnais les télégrammes exhibés qui ont été reçus par un nommé Phillips qui pensionnait à l'hôtel à cette époque. Je reconnais avoir reçu les susdits télégrammes et je jure qu'ils ont été remis au destinataire de la manière ordinaire. Je ne peux pas jurer si le Phillips en question dont le nom est entré sur les livres de la compagnie du télégraphe est le même que le prisonnier à la barre.

      M. Hall, télégraphiste, est appelé pour identifier les télégrammes. Il dit que les deux dépêches au nommé Philips ont dû être livrées au destinataire, mais il n'en connaît rien personnellement.

      La cour s'ajourne à 1.15 jusqu'à 2.20 hrs.

      A 2.35 heures, le président du tribunal monte sur le banc.

      Son Honneur dit qu'il a examiné les arguments de la défense et les précédents cités par M. Greenshields. Il trouve que dans l'un des cas cités les juges étaient divisés également. Il réserve sa décision sur ce point. En attendant le procès se continuera.

      Michael Maloney, témoin assigné par la défense, est assermenté.

      Je suis l'homme désigné par Von Reinoltz comme l'un des joueurs à l'époque où Von Reinoltz a perdu les bijoux aux cartes. L'on jouait une partie dite "freeze ouot" avec un enjeu de $500. Von Reinoltz a gagné mon argent. Il avait déjà gagné de l'argent de moi aux cartes, peut-être $300 ou $400.

      J'ai joué avec Von Reinoltz trois fois auparavant. Je n'ai jamais gagné avec lui. Il nous payait des petits diners. La partie de "freeze out" a été jouée le même soir que les bijoux ont été joués. Von Reinoltz a dit qu'il avait un enjeu qui valait de l'argent, et que si Phillips désirait continuer il irait chercher ce qu'il pouvait mettre au jeu. Phillips a dit alors qu'il voulait bien continuer. Von Reknoltz est descendu à l'étage inférieur de la maison. J'étais couché sur un sofa et j'ai entendu le bruit que l'on faisait en montant les valises.

      La cause se continue.

      A la séance de l'après-midi, l'hon. A. A. Dorion, juge en chef, avait son siège aux côtés du président du tribunal.

    5. mardi 11 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      La preuve terminée dans l'affaire Phillips
      Adresse des avocats de la défense

      Andy Maloney a été cité comme témoin dans la cause Phillips, hier après-midi.

      Il nie avoir jamais reçu de Von Reinoltz son porte-monnaie; ni lui ni Philips se savaient que les bijouteries n'appartenaient pas à Von Reinoltz; celui-ci lui a dit qu'il possédait $80,000 de bijouteries; il dément catégoriquement l'histoire concernant le complot pour faire croire à la disparition de Von Reinoltz; il admet avoir accompagné, ainsi que Phillips, Von Reinoltz à son départ pour Boston; il n'avait aucun intérêt dans la partie dans laquelle Phillips a gagné $14,000 de bijouteries.

      Le témoin explique d'une manière très intelligente tous les faits qui paraissent de nature à l'incriminer, et M. Trenholme a beau le presser vivement dans ses transquestions, il ne peut parvenir à faire contredire l'accusé qui répond avec sangfroid à toutes ses questions.

      Pendant l'examen et la transquestion du témoin, MM. Trenholme et Greenshields s'interrompent à tout propos et en appellent, chacun à leur tour, au juge Baby qui, pour toute réponse, déclare qu'ils ont quelque chose à se reprocher l'un et l'autre.

      James Baxter, courtier, dépose qu'il a eu plusieurs transactions avant et après l'affaire des bijouteries, qu'il lui a acheté pour environ $45,000 d'immeubles, et qu'il a, dans une occasion, donné $10,000 de diamants en paiement.

      Il nie avoir jamais offert au détective Howie de lui remettre les bijouteries moyennant $5,000.

      ...

      La défense déclare son enquête close dans "Re vs Philipps".

      La cour est ensuite ajournée à ce matin.

      Le président du tribunal fait son entrée en cour à 10.10 heures.

      ...

      Phillips est appelé à la barre.

      Fleming McDowall est cité comme témoin par la couronne. M. McDowall était surintendant de l'observatoire au Collège McGill, l'année dernière. Il dit que le temps était beau... pour la saison, le 12 février.

      Madame Annie Potter est assignée de nouveau par la Couronne. Lorsque les trois hommes sont venus chez moi, M de Reinholtz n'était plus chez moi, elle était partie le samedi auparavant.

      Louisa Matthews, servante chez le dernier témoin, est assignée de nouveau ainsi que plusieurs autres témoins pour prouver la véracité des témoignages.

      Les avocats de la Couronne et de la défense continuent sur le ton qui a régné depuis que le procès est commencé.

      A midi, M. Guérin, associé à M. Greenshields, prend la parole et adresse le juré. La cour s'ajourne à une heure.

      A l'ouverture de la séance, M. Greenshields, l'éloquent avocat de la défense, prend la parole à son tour. Il n'avait pas terminé son adresse au juré au moment où nous mettons sous presse.

    6. mercredi 12 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      Continuation de la cause Phillips
      Le sixième jour du procès - Les plaidoiries des avocats - Le réquisitoire du juge

      M. J. N. Greenshields a terminé son adresse aux jurés vers quatre heures hier après-midi; il a été d'une telle éloquence et d'une telle habileté, il a si bien réussi à faire croire à l'innocence complète des deux accusés, à leur bonne foi dans leurs relations avec Von Reinoltz, et à leur ignorance concernant la provenance et le vrai propriétaire des $14,000 de bijouteries, que si les jurés avaient été appelés à rendre leur verdict aussitôt après cette adresse, nul doute qu'ils n'auraient pas hésiter un seul instant à prononcer l'acquittement de l'accusé.

      M. H. C. St. Pierre, avocat de la poursuite, n'a pas tardé à détruire l'effet produit par les deux défenseurs de Phillips; dans la partie de l'adresse aux jurés prononcée hier soir il a rétabli facilement les faits sur leur véritable base, réservant pour ce matin les coups décisifs qu'il lui faudra porter s'il veut obtenir la condamnation de Harry Phillips.

      A 5 heures p. m., la cour d'ajourne à 10 heures ce matin.

      Le président du tribunal fait son entrée à 10.10 heures.

      ...

      M. St. Pierre continue son adresse aux jurés dans la cause de Phillips.

      A 11 heures trois quarts M. St. Pierre termine son discours, et le président lit la déposition de Von Reinoltz.

      Lle président du tribunal a relu la plupart des dépositions. Il commence par féliciter les jurés sur la patience qu'ils ont montrée depuis le commencement de ce long procès.

      Le devoir des jurés, dit le savant juge, est de faire leur devoir envers la société. Ceci n'était pas une affaire de sympathie mais un devoir envers la société. Quatre verdicts pouvaient être rendus contre le prisonnier, et il explique la nature de chacun de ces verdicts. Il entre dans les détails kes plus minutieux de la cause.

      Von Reinoltz, dans l'opinion du juge est le seul témoin important de la Couronne et la défense ne l'a pas contredit. La preuve de la couronne est très faible.

      Le juge, en résumé, dit que l'accusation de vol, selon lui, n'est pas fondée, mais que selon lui, il a reçu les effets sachant qu'ils étaient volés.

      A trois heures et demie les jurés se retirent dans la salle de délibération.

    7. jeudi 13 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      Phillips et Maloney acquittés
      ...

      Les jurés dans la cause de Harry Philips qui s'étaient retirés à 3 heures et demie, n'ont délibéré que sept minutes et ont rendu un verdict d'acquittement en faveur de Harry Phillips.

      Sur la demande de M. H. C. St Pierre avocat de la poursuite, l'acquittement de Andy Maloney est aussi prononcé immédiatement par les petits jurés qui viennent de déclarer Harry Philips non coupable.

      Les deux accusés sont aussitôt remis en liberté...



  9. H. C. Saint-Pierre, avocat dans la cause de Michael Jos. Church, accusé de faux


    1. jeudi 6 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      ...

      ...

      La cour s'est ouverte à 10.05 ce matin.

      Dans l'affaire de Michael Church, accusé de faux, M. St Pierre dit avoir reçu une dépêche de Détroit relative à l'endossement du billet que le prisonnier est accusé d'avoir contrefait et demande que la cause soit remise à mardi.

      Cette requête, avec le consentement de la Couronne est accordée.

    2. vendredi 28 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES

      ...

      A l'ouverture de la séance M. St Pierre présente une requête demandant que la cause de Church, accusé de faux, soit remise au prochain terme. Sa requête est accordée...

    3. mercredi 4 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES

      ...

      ... Michael Jos. Church, accusé d'avoir commis un faux, est traduite à la barre. M. St. Pierre représente la défense.

      La cour s'est ajournée à 1 heure jusqu'à 2.

      A deux heures la cause de Michael Jos. Church se continue.

    4. vendredi 6 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      Acquittement de Michael Joseph Church accusé de faux

      Le procès de Michael Joseph Church, commencé mercredi matin, s'est terminé par un verdict d'acquittement sur le premier chef d'accusation.

      M. Saint-Pierre demanda que le prisonnier subit son procès sur le deuxième acte d'accusation, mais M. Trenholme, l'avocat de la Couronne, s'y opposa, disant qu'il avait de nouveaux témoins à faire entendre. Il promit, cependant, que Church aurait son deuxième procès à ce terme...



  10. H. C. Saint-Pierre, avocat de John E. Vaughan, accusé de bigamie


    1. mardi 18 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      ...

      ...

      John E. Vaughan, alias Henry Melbourne, est amené à la barre sous une accusation de bigamie.

      Le prisonnier a contracté mariage le 14 février 1888 à Alexandria, dans la province d'Ontario, aec une jeune fille du nom de Maria Macdonnell. Or, à cette époque, il était déjà marié, son épouse demeurant dans l'Etat de Pennsylvanie.

      M. Trenholme, qui représente la couronne, dit aux jurés que le tribnal a fait des efforts pour faire venir à Montréal le ministre du culte qui a béni la première union du prisonnier. Des raisons impérieuses l'en ont empêché et la couronne a reçu des certificats attestant le premier mariage du prisonnier.

      M. Saint-Pierre, qui occupe pour la défense, demande à la cour de faire retirer les témoins.

      Quelques témoins ont été entendus, et la cour a admis la lecture d'un témoignage pris aux Etats-Unis et assermenté devant la magistrat de police.

      Un incident s'est produit au cours de l'enquête.

      M. St Pierre prétendait que la cour n'avait pas le droit de lire les dépositions des témoins absents. L'avocat de la Couronne s'est levé contredire les assertions de M St Pierre, mais le juge s'étant permis d'émettre une opinion contraire à la sienne, "citez-moi des autorités" a dit l'avocat de la couronne à la cour.

      - C'est à vous d'en citer, a répondu le juge.

      La cause continue.

    2. mercredi 19 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES

      La cour a été occupée toute la journée dans l'affaire de Vaughan, accusé de bigamie. Rien de bien important ne s'est produit. On a lu des lettres et des dépositions. On ne croit pas que la cause se termine aujourd'hui.

    3. jeudi 20 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES...

      ...

      La cause de Vaughan, accusé de bigamie, se continue.

      ...

      Dans la cause de Vaughan, la défense a commencé à examiner ses témoins.

    4. vendredi 21 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES

      Le procès Vaughan s'est continué dans cette cour et n'était pas encore terminé au moment où nous mettons sous presse.

    5. samedi 22 mars 1890, page 8
      LES ASSISES CRIMINELLES
      Vaughan alias Melbourne, trouvé coupable de Bigamie...

      Hier après-midi, après les plaidoiries, le juge Baby a fait un long requisitoire dans la cause de Vaughan alias Melbourne, accusé de bigamie. Ce procès a duré 4 jours.

      A cinq heures et demi le jury a rendu un verdict de culpabilité contre le prisonnier.

      La cour s'est ajournée alors jusqu'a 10 heures ce matin...

    6. mercredi 26 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      SEPT ANS DE PENITENCIER
      Infligées à Vaughan pour le crime de bigamie
      Le discours du juge Baby. - Le prisonnier très affecté...

      A l'ouverture de la cour d'assises ce matin, M. Crankshaw, représentant M. St Pierre, demande à la cour de renvoyer les arguments à demain sur certains points de loi qui avaient été réservés dans la cause de Vaughan accusé et trouvé coupable de bigamie. La cour refuse la demande.

      Vaughan est traduit à la barre pour entendre la sentence qui sera prononcée contre lui.

      La cour demande au prisonnier s'il a quelque chose à dire avant d'entendre la sentence de la cour.

      Le prisonnier dit que sa défense n'a pas été faite telle qu'il aurait dû la faire. Au premier abord on l'avait assuré que ce n'était pas sérieux. Le premier mariage avait été contracté lorsqu'il avait 15 ans, et la poursuite intentée contre lui aujourd'hui est une conspiration.

      Le juge lui dit que l'accusation de bigamie, qui a été prouvée contre lui, est un crime atroce, et que dans le cas présent, il est compliqué de circonstances qui le rendent encore plus atroce. Les experts en écriture qui ont été appelés comme témoins ne peuvent être récusés. Le prisonnier savait que ces lettres avaient été contrefaites. Le juré l'a trouvé coupable et il est obligé de lui infliger le maximum de la pénalité attachée à la félonie qu'il a commise. Il passera sept ans au pnitencier de St-Vincent-de-Paul.

      Le prisonnier reçoit sa sentence au milieu d'un grand silence, et tremble violemment; il est très affecté...

    7. jeudi 27 mars 1890, page 4

      A l'ouverture de la cour ce matin, M. St Pierre dénonce le reporter de LA PATRIE et prétend qu'il a mal interprété les quelques paroles prononcées par Vaughan, condamné à 7 ans de pénitencier.

      Nous devons une explication à M. St Pierre. Le prisonnier a bel et bien dit que sa défense était faible, sans imputer de blâme au savant avocat, qui a fait tout son possible pour faire acquiitter son client; et a prouvé qu'il possédait une science légale consommée, et nous ne crroyons pas que quelques remarques que nous avons faites veulent dire que M. St Pierre n'a pas fait son possible. Nous sommes les premiers à rendre hommage à M. St Pierre, qui est un avocat criminaliste distingué.

      L'incident n'a pas eu de suites...

    8. jeudi 27 mars 1890, page 4

      A Monsieur St-Pierre

      A l'ouverture de la cour d'assises, M. St-Pierre m'a attaqué et a même demandé au président de censurer les reporters qui ne connaissent pas suffisamment l'anglais pour rapporter exactement ce qui se dit.

      Je demande humblement pardon à M. St-Pierre, si j'ai oublié de dire que sa défense de l'accusé Vaughan était on ne peut plus habile, et je le dis aujourd'hui, si cela peut lui faire plaisir.

      Quand à la connaissance que je possède de la langue anglaise, je ne dirai que ceci: J'ai des états de service sur les grands journaux de Toronto - je citerai le Mail et le World, et si l'on veut aller plus loin, le Free Press, de Detroit, - qui ne sont pas à dedaigner, et je possède des certificats qui prouvent ces états de service.

      Sans fatuité, j'ai la prétention de connaître l'anglais aussi bien que M. St-Pierre et de le parler infiniment mieux, sans mélanger les temps des verbes.

      A. FILIATRAULT

    9. vendredi 28 mars 1890, page 4
      Scratch my back, and I'll scratch yours

      Mon Cher Monsieur Filiatrault,

      Vous m'avez interpellé directement dans la PATRIE d'hier. J'aurai pour vous les mêmes égards et je vous réponds à vous personnellement.

      Après le verdict rendu dans la cause de Vaughan, ce dernier me manifesta la plus vive reconnaissance et me remercia avec effusion, aussi ne fût-ce pas avec une surprise bien naturelle, que je lus avant hier dans votre compte-rendu la phrase suivante: "Le prisonnier dit que sa défense n'a pas été faite telle qu'il aurait dû la faire.", "Au premier abord on l'avait assuré que ce n'était pas sérieux, etc." en d'autres termes, il aurait été induit en erreur par son avocat qui l'aurait mis dans une fausse sécurité et comme résultat naturel la défense aurait été faible; c'était ni plus ni moins qu'un reproche amer adressé par Vaughan à son défenseur.

      Je dois vous assurer, mon cher monsieur Filiatrault, qu'en lisant cette traduction j'étais loin de penser que vous pouviez en être l'auteur.

      J'ai cru tout simplement que c'était l'oeuvre de quelque jeune reporter peu familier avec la langue anglaise, comme on nous en envoie souvent devant la Cour Criminelle.

      Je me suis assuré de ce que le prisonnier avait dit et ce n'est pas du tout ce que vous lui avez fait dire dans votre traduction.

      Les paroles qu'il a réellement prononcées ne sont pas du tout des paroles de blâme adressées à son défenseur; bien au contraire.

      Vous me dites dans votre lettre que vous connaissez l'anglais parfaitement. Je n'en sais rien, mais puisque vous le dites, je veux bien le croire.

      Vous affirmez que vous avex des états de service avec les grands journaux de Toronto, je suis prêt à vous l'admettre.

      Sans fatuité, dites-vous, vous parlez l'anglais infiniment mieux que moi; le mot infiniment est dur; mais qu'importe: prenez même le titre de "Champion's English scholar," si ça vous fait plaisir; j'admettrai tout ce que vous voudrez. Mais de grâce, mon cher M. Filiatrault, ayez donc l'obligeance à l'avenir de nous faire de la traduction, mais non pas de la fantaisie ou de l'imagination; ou, s'il vous ait plus facile ou plus agréable, de ne pas être l'esclave de versions originales.

      Veuillez donc, au moins, vous arranger de manière à ne pas lancer à vos amis des insinuations qui sont de nature à leur nuire.

      Avec ces quelques observations que vous prendrez en bonne part, je l'espère, je termine en vous disant comme notre ami Ducharme: Au revoir et sans rancune.

      H. C. ST-PIERRE.

    10. lundi 31 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES

      La Cour Criminelle s'est ouverte à 10 heures de matin.

      La requête dans l'affaire de Vaughan, le bigame, aujourd'hui au pénitencier, sur un certain point de droit réservée, présentée par M. St. Pierre, est renvoyée par la cour...



  11. H. C. Saint-Pierre, avocat dans la cause de Jean-Baptiste Paré, accusé de fraude


    1. jeudi 20 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES
      M St Pierre obtient le relevé de cautionnement de J. B. Paré

      ...

      A l'ouverture de la séance de la cour criminelle ce matin, M. St. Pierre a présenté une requête au juge, demandant le relevé de cautionnement de Jean-Baptiste Paré, accusé d'avoir frauduleusement disposé d'une propriété évaluée à $7 ou $8,000 dans le but de frauder attend son procès. Il allègue que le prisonnier est incarcéré depuis longtemps et que trois termes de la cour d'Assises ont été tenus sans que sa cause fut appelée. Renvoyée à 2 heures.

      ...

      A la séance de l'après-midi M. St Pierre a renouvelé sa requête dans l'affaire de J. B. Paré. La cour a ordonné qu'il fut relevé de son cautionnement...



  12. H. C. Saint-Pierre, avocat dans la cause de Donneley


    1. jeudi 27 mars 1890, page 4

      ... Un nommé Donnelly, cocher de place, attend son procès depuis longtemps, et M. St. Pierre demande qu'il soit libéré sous caution. Le savant avocat dit que son client à onze témoins à faire entendre; que ces témoins sont là tous les jours, et que lui, le prisonnier, est dans l'impossibilité de gagner sa vie. Il demande que le procès ait lieu immédiatement ou que le prisonnier soit libéré sous caution. Le principal coupable, paraît-il, s'est enfui aux Etats-Unis.

      La Couronne promet au savant avocat que cette cause sera la première entendue demain matin.

    2. vendredi 28 mars 1890, page 4
      LES ASSISES CRIMINELLES

      ...

      M. M. Donneley est traduit à la barre sur une accusation d'assaut et batterie.

      La cause de Donneley se termine à 2.50 hrs. Le jury se retire pour délibérer et n'est absent que pour deux minutes. Il rend un verdict de non-coupable contre le prisonnier qui est libéré...



  13. H. C. Saint-Pierre, présent aux funérailles de Edmond Lareau, C.R., M.P.P.


    jeudi 24 avril 1890, page 4

    H. C. Saint-Pierre est sur la liste des notables présents aux funérailles de Edmond Lareau, C.R., M.P.P.



  14. H. C. Saint-Pierre, présent aux funérailles de H. Charlebois, marchand-épicier


    jeudi 24 avril 1890, page 4

    Les funérailles de M. Charlebois ont eu lieu ce mation de sa résidence, No 14 rue Osborne, à l'église Notre-Dame, au milieu d'un grand concours d'amis. Les porteurs étaient MM. L. O. Taillon, F. X. St Charles, H.C. Sr Pierre, P. Larin, G. White et M. Evans.



  15. H. C. Saint-Pierre, avocat dans une cause de vol et de recel


    1. vendredi 25 avril 1890, page 4
      UN VOL DE $8,000
      Une cause compliquée devant le magistrat de police
      Arrestations des voleurs supposés sous soupçon. - L'enquête priliminaire fixée à lundi.

      Au mois de décembre un individu s'enfuyait de Dallas dans le Texas, avec une somme de $8,000 appartenant à la compagnie d'express Union. Cet homme fut arrêté à St Jean, N. B., et acquitté, faure de preuves suffisantes, paraît-il.

      Or, il semble que lors de son passage à Montréal il avait rendu visite à une femme bien connue dans les cercles du demi-monde. Le nom de cette femme est Aggie Ashton. A cette occasion, il aurait perdu aux cartes la somme qu'il avait sur lui et qui se montait à $8,000.

      Une dénonciation a été faite à la police ce matin par un dénommé Wm R. Bresie que Frank Brady avait volé sur la personne de Fred. C. Walton, la susdite somme de $8,000 qu'il dit appartenir à la compagnie d'express Pacifique. Trois personnes sont en outre accusées d'avoir recelé l'argent volé. Nous ne publions pas les noms de ces personnes pour ne pas entraver les recherches de la police.

      Trois des personnes impliquées ont déjà été arrêtées et l'enquête préliminaire a été fixée à lundi prochain à 10 heures et demie.

      Le juge Dugas a refusé d'accepter des cautions avant l'enquête.

      MM. Greenshields et Guérin représentant la poursuite et MM. St. Pierre, Globensky et Poirier ont été retenus pour la défense.



  16. H. C. Saint-Pierre, réélu au Barreau


    vendredi 2 mai 1890, page 2

    ELECTIONS AU BARREAU
    Assemblée annuelle - Rapport du secrétaire

    L'assemblée générale annuelle du barreau du district de Montréal a eu lieu hier après-midi au palais de justice. L'honorable M. Laflamme présidait; il dit que M. Trenholme l'ancien bâtonnier, ne brigue plus les suffrages parce qu'il est nommé professeur de droit.

    Le secrétaire, M. Beaudin, lut le rapport suivant:

    Rapport du Conseil du Barreau de Montréal, pour l'année expirée le 30 avril 1890.

    Le Conseil du Barreau de Montréal a l'honneur de faire rapport:

    Pendant l'année qui vient de s'écouler, votre conseil s'est réuni sept fois.

    Les différents membres du conseil ont assisté ou omis d'assister aux séances, suivant que l'indique le tableau ci-après:

    PrésentAbsent
    H W Trenholme, C R52
    John Dunlop44
    P H Roy70
    G F Cooke61
    Hon. R. Laflamme, C R52
    C A Geoffrion, C R34
    W W Robertson, C R61
    S Bethune, C R53
    J E Robidoux52
    D Macmaster, C R34
    H C St Pierre, C R70
    S Beaudin, C R66

    Les recettes de cette année se sont élevées à la soemme de $5,288.53, laquelle ajoutée à la balance encaisse le 1er mai 1889 savoir la somme de $2,298.89 donne un total de $7,529.42 Déduisant de cette somme le montant des dépenses qui se sont élevées à la somme de $4,468.88, nous avons en caisse une balance de $3,058.54.

    Le nombre de volumes acquis dans le cours de cette année est de 308 ce qui porte le nombre de volumes sur les rayons de la bibliothèque à 13,095 volumes.

    Le barreau s'est réuni dix-sept fois en assemblées générales, deux fois à l'occasion de la nomination du juge en chef Johnson, une fois pour considérer le bill de M. Hall, une fois pour considérer la loi concernant la cour de magistrat et trois fois à l'occasion de la mort de l'hon. M. Trudel, M H A Germain et M. M. Lareau.

    Le nombre de candidats admis à l'étude du droit est de 31.

    Le nombre des aspirants admis à la pratique est de 15.

    Le tout respectueusement soumis.

    S. BEAUDIN
    Secrétaire pro tem.

    Montréal, 1 mai 1890.

    On procède à l'élection du barreau qui donne le résultat suivant: Bâtonnier M. F. L. Béique; syndic, H. Saint-Pierre; trésorier, Dunlop; secrétaire, Charles Lanctôt; conseillers S. Beaudin, P. H. Roy, C. A. Geoffrion, J. C. Doherty, J. L. Archambault, Monck, Robortson et H. Archambault.



  17. H. C. Saint-Pierre, et le décès de Joseph M. Loranger, C.R.


    mardi 20 mai 1890, page 3

    Condoléances

    A une assemblée générale du Barreau de Montréal qui a eu lieu hier après-midi, sous la présidence de M. G. MacCrae, C.R., les résolutions suivantes ont été adoptées:

    Proposé par MM. W. Robertson, C.R.; F. X. Archambault, C.R.; S. Beaudin, C.R.; secondé par MM. J. O. Joseph, C.R.; J. L. Morris, C.R.; "Que les membres du Barreau de Montréal ont appris avec vif regret la mort de M., Joseph M. Loranger, C.R., et qu'ils désirent exprimer la profonde estime et le respect mérité qu'ils professaient pour lui, à cause de sa courtoisie, de sa bonté de caractère et de sa conduite honorable;

    Proposé par MM. J. Hatton, C.R.; J. S. Hall, C.R.; P.M. Mignault, secondé par MM. T. C. de Lorimier, J. A. Bouin, P. G. Coyle, J. T. Cardinal et J. O. Marceau: "Qu'en témoignage d'estime et d'amitié pour leur regretté confrère, les membres du Bareau assistent en à ses funérailles et portent le deuil pendant un mois;

    Proposé par MM. H. C. St. Pierre, C.R., Nap. Charbonneau et J. Dunlop, secondé par MM. E. N. St. Jean, R. S. Weir et C. M. Holt: "Que copie des présentes résolutions soit transmise à la famille du défunt et aux journaux.

    Montréal, 19 mai 1890.

    CHARLES LANCTOT.
    Secrétaire B. M.



  18. H. C. Saint-Pierre, soliste au Gésu pour la Pentecôte


    lundi 26 mai 1890, page 3

    CELEBRATION DE LA PENTECOTE
    AU GÉSU

    Au Gésu, le choeur a executé la messe solemnelle de Neidermeyer; un orchestre complet accompagnait le chant. Les solis ont été rendus par MM. T. Trudel, D. Brodeur, ténors; F. Pelletier, W. Sheridan, barytons, H. C. St-Pierre, basse. A l'offertoire, l'orchestre a joué un ¸IÄndante, tiré d'une symphonie de Mendelssohn; sortie: Marche triomphale de Prout. Le choeur était sous la direction du professeur Alex. Clark. M. Ducharme présidait à l'orgue.



  19. H. C. Saint-Pierre, avocat de Jean-Baptiste Chaussé, accusé de vol sur la personne


    1. vendredi 6 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES

      ...Jean-Baptiste Chaussé, vol sur la personne, cause remise du dernier terme, est traduit a la barre. M. St Pierre occupe pour la défense.

      A 1 heure, la cour s'ajourne jusqu'à 2 hrs. A la réouverture de la séance de l'après-midi, M. St-Pierre fait un éloquent plaidoyer pour la défense.

      Le verdict n'était pas encore rendu au moment où nous mettons sous presse.



  20. H. C. Saint-Pierre, avocat de Dame Adelina Trépanier


    1. vendredi 6 juin 1890, page 4
      Action en dommages

      Ce matin, en cour supérieure, une action en dommages de $10,000 a été istituée contre les membres de la succession Ferrier par Dame Adelina Trépanier, épouse de Patrick Byrne.

      Le cinq février dernier, l'époux de la demanderesse passait sur le trottoir en face des bureaux de la succession Ferrier, coin des rues Notre-Dame et St Gabriel, lorsque un des volets d'un double chassis, ouvrant sur la rue Notre-Dame, lui tomba sur la tête, le renversant inanimé sur le pavé en lui fracassant le crâne.

      Transporté à l'hôpital général la malheureuse victime de l'accident succomba quelques instants après.

      Dame Adelina Trépanier, son épouse poursuit maintenant la succession Ferrier pour $10,000 de dommages et plaide que l'accident est arrivé à la suite de la négligence et de l'imprudence des membres de la succession.

      Ces derniers ont appelé en garantie MM. Gagnon et Bruchési, avocats, qui se trouvaient leurs locataires lors de l'accident.

      MM. Saint-Pierre, Globensky et Poirier représentent la demanderesse, et MM. Greenshields, Guérin et Greenshields représentent les défendeurs.



  21. H. C. Saint-Pierre, avocat de Francesco Vitulla, accusé de meurtre

    Pour toutes les références concernant ce procès, pressez ICI.

  22. H. C. Saint-Pierre, avocat de Frank Brady, John C. Laird, Agnes Ashton et Nellie Leslie
    1. mercredi 11 juin 1890, page 4
      11 juin

      La séance s'est ouverte ce matin, sous la présidence du juge Doherty.

      Frank Brady, John C. Laird, Agnes Ashton et Nellie Leslie sont traduits à la barre sur l'accusation d'avoir volé $8000, propriété de la compagnie d'express Pacific.

      Les accusés sont mis en accusation sur deux chefs.

      M. St-Pierre demande que chaque prisonnier soit jugé séparément. Ce qui est accordé.

      M. St-Pierre demande que Agnes Ashton et Nellie Leslie soient admises à caution, ce qui est accordé. Les deux causes sont fixées pour lundi.

      M. St Pierre demande que le jury soit composé de personnes connaissant bien la langue anglaise.

      ...

      M. St Pierre a encore à se plaindre des reporters. Cette fois, c'est la Gazette qui est coupable. Le reporter n'a pas été censuré par la cour.

      ...

    2. lundi 16 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      LA CAUSE BRADY-LAIRD-ASHTON-LESLIE COMMENCEE
      Le choix du juré - Historique de la cause - Arrestation d'un témoin - Condamnation de Gordon

      ...

      Lundi, 16 juin.

      La cour s'est ouverte ce matin à 10 heures et quart sous la présidence du juge Cross.

      Frank Brady, John C. Laird, Agnes Ashton et Nellie Leslie sont traduits à la barre, sous l'accusation d'avoir conspiré pour voler une somme de $8,000, la propriété de la compagnie d'express Pacifique, la Couronne ayant décidé de procéder sur le deuxième chef d'accusation en premier lieu.

      M. St Pierre défend les accusés.

      M. Trenholme représente la Couronne et M. Greenshields la poursuite privée.

      M. St Pierre dit à la cour qu'il a demandé que les accusés fussent jugés séparément sur le premier chef d'accusation, ce qui a été accordé par la cour, et il demande la même chose pour le second chef d'accusation. Sa demande est refusée.

      Le choix des jurés commence alors etg ne se termine qu'à onze heures et demi, chaque accusé ayant le droit d'en refuser quatre.

      M. Greenshields explique la cause au jurés.

      Pour donner à nos lectgeurs les détails de la cause, il nous faut leur rappeler que, en mars 1889, un individu nommé Frédéric Walton, de Dallas (Texas), fut mis en état d'arrestation à Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), sous l'accusation d'avoir volé une somme de $8,000 à la "Pacific Express Co", dont le siège principal est à Omaha, et que, subséquemment, cet homme fut libéré.

      Plus tard, Walton est venu ici, et dans une maison de débauche de la rue Saint-Justin, dont Agnès Ashton était la patronne, il a été dévalisé par Frank Brady, un joueur de profession.

      Les $8,000 ou ce qui en restait, ont servi ensuite, en partie, à procurer des divedrtissements variés à différentes personnes, telles que Agnès Ashton, J. C. Laird et Nellie Leslie. On est allé se promener, en partie carré, à Hot Springs et à Arkansas et on a fait bombance, enfin, avec l'argent extorqué à Walton.

      Le premier témoin entendu est W. R. Breadie. L'interrogatoire n'est pas encore terminé au moment où nous allons mettre sous presse.

    3. mardi 17 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      Mardi, 17 juin.

      ...

      On reprend la suite de l'affaire Brady-Laird et al.

      Le détective Gross continue sa déposition.

      La Cour s'ajourne à 2.20 heures jusqu'à 10 heures demain matin.

    4. mercredi 18 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES

      ...

      La cour s'est ouverte à 10 heures et demie ce matin, sous la présidence du juge Cross.

      L'affaire Brady Laird se continue et Walton raconte sa version de l'affaire.

    5. jeudi 19 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      La couronne termine sa preuve - Une motion de M. Greenshields

      Hier après-midi, M. Greenshields a annoncé que la preuve de la couronne était terminée. Seulement avant que la défense procède à l'interrogatoire de ses témoins, il désire présenter une motion à la cour à l'effet de modifier l'acte d'accusation, et cite le nombre de précédents. L'amendement qu'il propose est celui-ci: Que, au lieu d'accuser les prisonniers d'avoir volé une somme de $8,000, ils soient accusés de s'être appropriés un billet de banque américain de $20 et d'autres billets de banque de $10, $20 et $1, au montant de $8,000.

      M. St Pierre dit qu'il n'est que juste qu'on lui accorde quelques heures pour préparer sa réponse à cette motion. On renvoie la discussion à 11 heures ce matin.

      M. St Pierre demande que Aggie Ashton soit libérée de suite, vu qu'il n'y a pas de preuve contre elle, et qu'il en a besoin en qualité de témoin.

      Dans l'opinion de M. Greenshields, c'est au jury à décider de cette matière. Si l'argent a été volé, une partie a été trouvée dans sa caisse de sûreté.

      Le président dit que le jury doit décider cette question.

      La cour est ajournée à 10 heures ce matin, et l'on permet aux jurés de sortir.

      Ils sont liés par le même serment qu'ils ont prêté mardi dernier.

      19 juin.
      A 11 heures ce matin les jurés sont rentrés en cour.

      L'argumentation a eu lieu entre les deux conseils sur la demande de M. Greenshields pour modifier l'acte d'accusation.

      La demande est accordée.

      Gedorgie Wilson est le premier témoin appelé par la défense.

      Avec le consentement du tribunal la cour siègera ce soir afin de terminer ce procès.

    6. vendredi 20 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      L'affaire Brady-Laird

      La défense a terminé l'interrogatoire de ses tmoins dans cette cause hier.

      Le temps de la cour d'assises a été employé aujourd'hui par les plaidoyers des deux avocats et le réquisitoire du juge Aggie Ashton.

    7. samedi 21 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      Acquittement de Brady-Laird-Ashton-Leslie
      A 4 heures hier après-midi les jurés se sont retirés dans leur appartement pour délibérer sur le verdict dans la cause célèbre de Brady-Laird-Ashton-Leslie. Après une absence d'une demi-heure, ils ont rendu un verdict de non-culpabilité sur les deux chefs d'accusation contre les inculpés.

      M. St Pierre fit application pour obtenir le procès immédiat sur l'accusation de félonie.

      Le représentant de la couronne étant absent l'argumentation est renvoyée à ce matin.

      21 juin.

      A l'ouverture de la Cour ce matin M. St Pierre renouvelle sa motion pour faire remettre en liberté les accusés dans la cause de Brady-Laird, ou bien que leur procès soit fait immédiatement.

      M. Trenholme dit que la poursuite n'est pas prête. Les inculpés sont libérés sous caution...

  23. H. C. Saint-Pierre, avocat de Pierre Auclair, accusé d'avoir blessé Martial Hogue

    1. mercredi 11 juin 1890, page 4

      Pierre Auclair, est accusé d'avoir, le 7 mars 1890, blessé un nommé Martial Hogue, au village St Jean-Baptiste.

      M. St Pierre défend l'accusé.

    2. jeudi 12 juin 1890, page 4

      Le procès de Pierre Auclair commencé hier après-midi, n'était pas terminé à l'ajournement de la cour hier après-midi et la cause s'est continuée ce matin.

      A l'ouverture de la cour d'assises, cette après-midi, M. St-Pierre a fait un éloquent plaidoyer en faveur de son client.

      Au moment de mettre sous presse le président du tribunal fait son réquisitoire.

    3. vendredi 13 juin 1890, page 4
      Acquittement de P. Auclair et de ses trois coaccusés

      Après le réquisitoire du président du tribunal hier soir le jury s'est immédiatement rendu dans ses appartements, et M. St. Pierre fit quelques remarques au président touchant son réquisitoire.

      Le juge Doherty dit qu'il n'avait pas employé les expressions que M. St. Pierre lui prêtait, mais ce dernier lui répondit qu'il avait pris des notes.

      Son Honneur, cependant, tout en rendant justice au talent incontestable de notre célèbre criminaliste, semble douter dxe son nhabileté comme reporter, vu qu'il a coupé court à la discussion.

      Le jury a rendu un verdict de non-culpabilité.

    4. vendredi 11 juillet 1890, page 4
      L'affaire Brady-Laird

      Cette cause célèbre a eu son dénouement ce matin, M. St-Pierre faisant atxer son mémoire de frais par le député-protonotaire. Le procès n'a pas coûté aux deux parties moins de $3,000.

  24. H. C. Saint-Pierre, avocat de Félix Denis

    1. mercredi 25 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES

      ...

      25 juin.

      La cour s'ouvre à 10 heures et demie sous la présidence du juge Doherty.

      Félix Denis est traduit à la barre sur l'accusation d'avoir volé et recelé $200.

      M. St Pierre, qui défend le prisonnier, demande à la cour d'assigne le frère du prisonnier, Percil Denis, qui purge actuellement une longue condamnation au pénitencier de St Vincent de Paul, comme témoin dans cette cause.

      M. St Jean, qui représente la couronne, ne voit aucune objection, pourvu que la défense paie les frais de déplacement du prisonnier.

      M. St Pierre dit que ce n'est pas l'habitude, et que si la défense avait l'intention de payer ces frais, il n'aurait qu'à demander un bref d'habeas corpus.

      La cour accorde la demande de M. St Pierre, et le témoin sera amener demain matin.

      Le premier témoin appelé à la barre est le nommé Rochon; il donne son témoignage. Le second témoin est Percil Denis.

    2. jeudi 26 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      Suite du procès de Félix Denis pour vol
      Témoignage du forçat Percil Denis - De joiles révélations - Sentences rendues ce matin

      ...

      On continue le procès de Félix Denis, accusé de vol sur la personne. Percil Denis, le frère du prisonnier, qui purge actuellement une condamnation de 10 ans au pénitencier de St Vincent de Paul, a été amené à la ville ce matin par le député Grand Connétable Bissonnette. Percil porte le costume réglementaire de la prison, a les cheveux coupés ras et paraît bien portant. De fait le régime du pénitencier doit lui aller, vu qu'il a engraissé depuis son incarcération. Il porte le numéro 2383. Il donne son témoignage avec une désinvolture tout à fait distinguée et répond aux questions de l'avocat de la défense avec beaucoup d'assurance. Il dit qu'il est le frère du prisonnier à la barre. Lorsque Rochon a été dévalisé, il a reçu une part du butin, avec sa belle-mère, madame Champagne, sa femme, et son beau-frère.

      Au cours de l'interrogatoire du témoin, plusieurs révélations sont faites, qui jettent la lumière sur les agissements de la fameuse "bande de la Cité." Percil accuse François Champagne d'être l'un des chefs.

      La cause continue.

    3. vendredi 27 juin 1890, page 4
      COUR D'ASSISES
      Félix Denis est trouvé non-coupable par le jury

      La cause de Félix Denis s'est continuée hier après-midi devant le juge Doherty.

      M. St. Pierre a fait un éloquent plaidoyer en faveur de son client.

      Ce matin, M. St. Jean, représentant la couronne, a adressé la parole aux jurés.

      Après le discours de M. St. Jean qui s'est terminé à 11 heures, le président du tribunal fait un réquisitoire contre le prisonnier, et les jurés se retirent pour délibérer sur leur verdict à 11 heures et demie.

      Percil Denis a été amené de la prison ce matin, et a été logé dans les cellules de l'hôtel de ville. Il dit au gardien qu'il préfèrerait aller se ballader, vu que c'est ennuyant dans cette boîte-là.

      Le jury est rentré en cour vers midi et demi et a rendu un verdict de non-culpabilité contre le prisonnier à la barre.

      La cour d'assises est alors ajournée à 10 heures et demie demain matin.

  25. H. C. Saint-Pierre, avocat de Richard Lee

    jeudi 29 août 1890, page 4
    ASSAUT GRAVE
    L'usage du bâton - Un constable incriminé

    Nous avons raconté l'arrestation de Richard Lee, accusé d'avoir colporté du pétrole sans avoir au préalable payé la licence requise. M. Saint-Pierre défendit le prisonnier devant le Recorder, et dit que le constable n'avait pas le droit d'arrêter Lee. Ce dernier fut frappé à la tête par le constable qui fit usage de son bâton. Le docteur Springhill, appelé en témoignage, déclare que la blessure était sérieuse. Le Recorder dit que la preuve était suffisante pour assurer une conviction pour ivresse et l'a condamné à $5 d'amende, qui a été payée sous protêt.

    M. Saint-Pierre a l'intention d'intenter une action pour assaut grave contre le constable.

    Le constable Huot, qui a fait l'arrestation, nous a dit qu'il n'avait pas de bâton au moment où il a arrêté le prisonnier et qu'il s'était rendu là pour prêter main-forte au constable Baker.

  26. H. C. Saint-Pierre, avocat dans l'affaire des Berthiaume

    1. mercredi 10 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE

      L'hon. juge Cross présidait ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.

      MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.

      Joseph Berthiaume comparaît à la barre criminelle.

      Il est accusé d'avoir contrefait des billets de 5$.

      Il est défendu par M. E. A. Poirier, avocat.

    2. jeudi 11 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE

      L'hon. juge Cross a présidaé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.

      MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentent la Couronne.

      On continue le procès de Berthiaume, accusé d'avoir forgé des billets de banque de $5 et de les mettre en circulation.

      Deux témoins sont entendus et l'enquête est déclarée close, M. A. E. Poirier prononce alors un éloquent plaidoyer en faveur du prisonnier à la barre et il est suivi par M. H. C. Saint-Pierre et E. N. Saint-Jean.

    3. vendredi 12 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE

      L'honorable juge Cross a présidé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.

      MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentent la Couronne.

      A trois heures, hier après-midi, les jurés revinrent à la cour pour rendre leur verdict dans la cause de Berthiaume.

      Le greffier demanda - Messieurs du jury êtes-vous d'accord sur votre verdict? Trouvez-vous le prisonnier à la barre coupable ou non coupable sur le premier acte d'accusation?

      - Non COUPABLE! répondirent les jurés.

      - Trouvez-vous le prisonnier à la barre coupable ou non coupable sur le deuxième acte d'accusation?

      - Coupable.

      Tout le monde regarde le jury avec surprise, car on ne comprenait rien du verdict.

      M. Saint-Pierre se leva et dit qu'il voulait en appeler de ce verdict étrange et incompréhensible.

      M. St-Jean, avocat de la Couronne. - Vous n'avez pas le droit de critiquer le verdict du jury; il est libre de rendre le verdict qu'il veut.

      M. St-Pierre. - Oui, il est libre de rendre un verdict absurde, ridicule comme il vient d'en rendre un, mais les choses, n'en resteront pas là. Il pouvait y avoir des doutes sur le premier acte d'accusation; le prisonnier pouvait avoir forgé les billets; mais il est certain que ce n'est pas lui qui les a mis en circulation, c'est sa femme, et pourtant le jury vient de le trouver coupable sur cette dernière accusation et il l'acquitte sur la première.

      M. St-Pierre va en appeler du jugement.

      De l'avis de tout le monde le jury a dû faire erreur; il a dû confondre les deux actes d'accusation. Tout de même d'après la preuve qui a été faite, le verdict est étrange.

      On a commencé ce matin le procès de Mde Berthiaume, accusée d'avoir elle aussi forgé des billets de banque et de les avoir mis en circulation. Elle est défendue par M. Beausoleil.

      Le premier témoin est de M. Leclerc, hôtelier de la rue Ontario. Il dit que le 15 juillet, dans la matinée, Mde Berthiaume est allé chez lui, et qu'il lui a changé un billet de $50. Il s'est aperçu la même journée que le billet était faux.

      M. Robillard, manufacturier d'eaux gazeuses, rue St. André, est ensuite assermenté. Il dit que le 15 juillet, dans la matinée, une femme est allée chez lui et lui a demandé de changer un billet de $50. Il prit l'argent nécessaire, mais il s'aperçut aussitôt que le billet était faux. Il dit: votre billet n'est pas bon; c'est un billet de $5 et on a ajouté un zéro pour en faire un billet de $50. La femme lui a paru bien surprise et bien peinée; elle a déclaré que son mari avait eu ce billet d'un homme à qui il avait vendu un cheval; elle a ajouté que c'était bien de valeur pour les pauvres gens de perdre une si grosse somme.

      Q - Lui avez-vous demandé son nom?

      R - Oui, elle m'a dit qu'elle étaitg la femme d'un M. Chauvin, charretier.

      M. Groulx, marchand de chaussures de la rue Ontario, dit que le 15 juillet la prisonnière lui a demandé de changer un billet de $5. Il a répondu qu'il n'avait pas cette somme et il lui a conseillé d'aller chez M. Leclerc. C'est là que le billet a été changé.

      A trois heures, M. Beausoleil adresse la parole aux jurés.

      ...

    4. samedi 13 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE

      L'hon. juge Cross a présidé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.

      MM. E. N. St-Jean représente la Couronne et M. C. Beausoleil, M.P., défend l'accusée.

      A l'ouverture de la cour hier après-midi M. Beausoleil prit la parole pour la défense. Il ne chercha pas à émouvoir les jurés et il parla froidement, avec beaucoup d'habileté. Il dit entre autres choses que la femme était sous la dépendance de son mari et quelle devait lui obéir. Le mari est responsable de tous les actes de son épouse commis en sa présence, et cette fois-là, Berthiaume devait suivre sa femme de loin.

      M. Saint-Jean, au nom de la Couronne, dit que lors du procès de Berthiaume la défense déclarait que c'était la femme qui était coupable; aujourd'hui il paraît que c'est le mari. Il prouva que la femme Berthiaume agissait avec l'intention de frauder, puisque avant d'aller changer le billet chez Leclerc, M. Robillard lui a dit que son billet était contrefait.

      Après les discours du juge, les jurés se retirent pour délibérer.

      A quatre heures et demie, hier, les jurés n'étaient pas d'accord et la cour s'ajourna jusqu'à huit heures et demie.

      A huit heures et demie, hier soir, il y eu une troisième séance de la cour. Les jurés étaient d'accord et rendirent un verdict de NON COUPABLE sur l'accusation d'avoir contrefait des billets et de COUPABLE d'avoir mis ces billets en circulation.

      Le jury a recommandé Madame Berthiaume à la clémence de la cour.

      M. St-Pierre, avocat de la Couronne, pria le juge d'enregistrer cette recommandation.

      Le juge. - Vous pouvez y compter et j'en tiendrai compte en rendant la sentence.

    5. lundi 29 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE...

      Il y a eu ce matin une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.

      Cette séance a été consacrée par l'hon. juge à prononcer les sentences contre les prisonniers qui ont subi leur procès durant ce terme...

      Jos. Berthiaume et Emilia Narbonne, accusés de faux monnayage, comparaissent ensuite à la barre pour recevoir leur condamnation.

      M. Saint-Pierre se lève et demande au tribunal de suspendre la sentence, car il a l'intention de plaider plusieurs questions de drot qui ont surgi au cours du débat, devant les juges de la Cour d'Appel. Il allègue que les avocats de la Couronne n'ont point prouvé l'existence légale de la Banque d'Hochelaga. Ensuite il prétend que le verdict dans le cas de Berthiaume est contraire à la preuve.

      La requête de M. Saint-Pierre est accordée et la sentence est suspendue.

    6. mercredi 1er octobre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE
      La sentence dans l'affaire Berthiaume Narbonne
      Le mari, 2 ans
      La femme 18 mois de prison

      Il y a eu ce matin une séance spéciale de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.

      M. E. N. St Jean et H. J. Cloran occupent le banc de la Couronne.

      Une foule considérable de personnes assistaient à l'ouverture de la Cour, car la rumeur avait circulé que les deux sentences dans la cause célèbre de Jos. Berthiaume et de Emilia Narbonne, accusés de faux monnayage, devaient être prononcées ce matin.

      Le tribunal a condamné le mari Jos. Berthiaume à 2 ans de prison et la femme à 18 mois d'emprisonnement.

    7. mercredi 19 novembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE

      Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. A. A. Dorion, juge en chef.

      M. E. N. St Jean et H. J. Cloran occupent le banc de la Couronne.

      A l'ouverture de la cour M. H. C. St-Pierre soulève une question de droit dans l'affaire Berthiaume accusé d'avoir falsifié des billets de la banque Hochelaga.

      Il allègue d'abord que les officiers de la couronne n'ont point prouvé lors du procès l'existence légale de la banque Hochelaga.

      Il n'a jamais été prouvé en outre que ces billets falsifiés avaient été émis par la banque elle-même.

      Enfin, il n'y a aucune preuve que l'institution financière en question ait ce pouvoir. La motion de M. Saint-Pierre est prise en délibéré...

    8. vendredi 21 novembre 1890, page 4
      Verdict maintenu

      Ce matin les honorables juges de la cour d'Appel ont rendu jugement sur la requête présentée par M. H. C. St-Pierre, avocat demaandant l'annulation du verdict porté contre L. Berthiaume, trouvé coupable devant la cour du Banc de la Reine, d'avoir falsifié des billets de $5 de la banque de Hochelaga. Le tribunal a maintenu le verdict de la cour.

  27. H. C. Saint-Pierre, avocat de J. B. Perrault, accusé d'homicide

    1. mardi 16 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE

      L'hon. juge Cross a présidé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.

      MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.

      J. B. Perrault, accusé d'homicide comparaît à la barre criminelle.

      On se souvient que le 5 juillet dernier vers 4 heures du matin, une lutte acharnée s'était engagée sur la rue Sanguinet, près de la ruelle Emery, entre J. B. Perrault, le prisonnier et un nommé Samuel Faille, qui dans cette circonstance fut blessé grièvement et qui mourût trois semaines après ce tragique évènement. Le prisonnier est défendu par MM. St-Pierre et A. E. Poirier, avocats.

      Le premier témoin entendu dans cette cause est Charles Marcil, charretier. Il déclare sous serment: Que le 5 juillet dernier, vers 4 heures du matin, il se rendait à son écurie qui se trouve située la voisine de l'écurie du prisonnier à la barre, lorsqu'un bruit étrange vint frapper son oreille. Il se dirigea aussitôt du côté d'où provenait le tumulte et vit dans la porte de l'écurie Perrault qui tenait un homme par les épaules.

      Lorsque Perrault lâcha prise l'inconnu tomba alors à la renverse. Il n'a point vu Perrault le frapper.

      Quelques instants après l'inconnu se levait et se dirigeant vers lui il lui dit: "Savez-vous ce que cet homme voulait me faire. Lavez-moi donc je suis blessé et il m'est impossible de me laver moi-même."

      Ils sont alors entrés dans une écurie qui lui appartient personnellement ainsi qu'à une dame Pleau, une des locataires de la maison où il réside. Cette dernière attirée par le bruit fit son apparition et il lui ordonna d'aller chercher de l'eau. Mme Pleau retourna alors à la maison et à son retour ils lavèrent le nommé Faille.

      Perrault arriva sur les entrefaites et s'adressant à ce dernier, il s'écria:

      "Vas-t-en, tu n'a pas d'affaire ici."

      Madame Pleau dit alors à Perreault de s'en aller et il partit.

      En lavant le blessé ils constatèrent qu'il avait la tête fendue sur le côté gauche.

      (Transquestionné par M. Poirier.)

      Il déclare qu'il ne connaissait pas Faille avant cette date. Il n'était pas l'employé de Perrault et il ne sait pas s'il avait affaire dans l'écurie de Perrault.

      Il ignore s'il avait passé la nuit couché dans l'écurie. Il y avait un cheval dans l'écurie et le bruit qu'il a entendu aurait pu être causé par ce dernier.

      Flavie Roy, épouse de Ovide Pleau, est ensuite assermentée.

      Elle corrobore le témoignage de Marcil et ajoute que le nommé Faille lui a répondu lorsqau'elle lui a dit de se laver: "C'est impossible, j'ai le bras cassé et le côté tout meurtri." Elle est d'opinion que Perrault était en boisson.

      A ce moment de son témoignage le témoin qui semblait en proie à une grande surexcitation tomba sans connaissance. Les constables le transportèrent dans un appartement voisin et la cour s'ajourna à 3 heures.

      Cette après-midi, à l'ouverture de la séance le témoin continue son témoignage.

    2. mercredi 17 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE

      Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.

      M. E. N. St-Jean représentait la Couronne et MM. St-Pierre et A. E. Poirier défendaient l'accusé J. B. Perrault, accusé d'homicide sur le jeune Faille.

      On a entendu, ce matin le témoignage des médecins.

      Le Dr A. T. Brosseau déclare: Que le 5 juillet dernier, vers 10 heures du matin, il s'est rendu à la résidence du père de Faille afin d'administrer ses soins à la victime qui se trouvait alors étendue sur un lit dans un état désespéré. En faisant l'examen médical du patient, il constata qu'il avait une blessure grave à la partie supérieure latérale gauche du crâne. Il remarqua encore une large déchirure du cuir chevelu et une fracture des os.

      La portion centrale de la partie fracturée était enfoncée d'au moins un demi pouce et il en sortait du sang mélangé d'un liquide céphalorachidien, ce qui indiquait que la membrane qui enveloppe le cerveau avait été déchirée. Dans son opinion, la blessure était excessivement grave et très probablement mortelle.

      Il a constaté que Faille remuait le bras gauche très difficilement et qu'il portait des échymoses à la figure.

      Il donna instruction de transporter le blessé à l'hôpital Notre-Dame et les médecins internes lui donnèrent leurs soins.

      Durant les six premiers jours le blessé jouissait de sa pleine et entière connaissance, cependant, il parlait très difficilement et ne pouvait supporter aucune longue conversation.

      Faille mourait le 25 juillet et après avoir fait l'autopsie du cadavre nous avons été d'opinion qu'il avait succombé à une inflammation des membranes qui enveloppent le cerveau et que cette inflammation était due aux blessures qu'il avait reçues.

      Il est d'opinion que la blessure a été faite avec un instrument contondant et que le coup a dû nécessairement être appliqué avec une grande violence.

      Le Dr Harwood un des médecins internes de l'hôpital Notre-Dame est ensuite assermenté. Il corrobore le témoignage du Dr A. T. Brosseau. Il ajoute que Faile a été sous ses soins du 4 au 25 juillet.

      Le Révd Stephen Proulx curé de l'Immaculée Conception donne ensuite son témoignage. Il a été appelé auprès du blessé Faille lorsqaue ce dernier était à l'hôpital.

      Lorsqu'il fit son entrée dans la chambre du malade ce dernier dormait profondément. A son réveil, le voyant près de son lit, il s'écria épouvanté: "Vais-je mourir!"

      Puis la cour s'ajourne.

    3. jeudi 18 septembre 1890, page 4
      COUR DU BANC DE LA REINE
      Le procès de Perrault

      Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.

      M. E. N. St-Jean représentait la Couronne et MM. St-Pierre et A. E. Poirier défendaient l'accusé J. B. Perrault, accusé d'homicide sur le jeune Faille.

      Le sergent Robert Proulx dit que le 5 juillet Samuel Faille a été conduit en voiture au poste de police No 4, dont il a la charge, par des constables, vers six heures du matin.

      Là il a dit qu'il ne savait pas qui l'avait battu.

      Le témoin ajoute que Faille était sous l'influence de la boisson.

      Le constable Robert, assermenté, dit que le matin où l'assaut a été commis il a rencontré Faille passablement ivre, qui lui a dit: j'ai été frappé. Le témoin lui a dit: Est-ce que vous pourriez reconnaître celui qui vous a frappé? Nous irions avec vous pour l'arrêter.

      Faille a répondu: je ne veux pas le faire arrêter; nous nous sommes chamaillés et je suis aussi coupable que lui. J'étais ivre, je suis entré dans l'écurie de Perrault, et la chicane a commencé.

      Un autre constable raconte la même chose.

      M. Charles Labelle, cocher, donne ensuite son témoignage. Il a vu la victime chez M. Beauchamp, hôtelier, coin des rues Ontario et Saint-Laurent. Il a pris un verre avc Faille, et est allé ensuite avec lui au poste de la rue Ontario, coin de la rue des Allemands. Il y avait là le sergent Proulx, le constable Robert et un autre constable. Le témoin a ensuite conduit Faille chez un médecin de la rue Rachel. C'est Beauchamp, l'hôtelier, qui a payé le prix de la course.

      M. Isaac Giroux, hôtelier, rue Craig, est ensuite assermenté. Il dit que le prisonnier qui est cocher, se tenait toujours à sa porte. Il vend des fèves au lard et les cochers sont sa meilleure clientèle, Le prisonnier est allé chez lui entre 3 et 4 heures le matin où Faille a été tué. Il y avait deux autres cochers: Joseph Ethier et Avila Golmer. L'accusé a mangé et il est reparti aussitôt. Il était parfaitement sobre. En partant il a dit qu'il allait chez lui. Il se rappelle ces faits parce que dans la journée il a appris que Faille avait été arrêté et il a retenu le jour.

      M. Joseph Ethier, cocher, connait l'accusé depuis 20 ans. Le 5 juillet au matin, il est allé manger avec le prisonnier, chez M. Giroux. Il était parfaitement sobre.

      MM. Isaie Charbonneau, sergent de police, Louis Lapointe, sous-chef, et M. Arcade Dépatie, déclarent que le prisonnier jouissait d'une très bonne réputation.

      M. le détective Campeau et M. P. B. Laviolette, avocat, parlent dans le même sens.

      Le sergent MacMahon rend un bon témoignage en faveur du caractère de l'accusé.

      MM. Charles Lacoste, avocat, Gratton, avocat, Antoine Moreau, entrepreneur, M. l'échevin Arthur Dubuc, M. Hector Cadieux et plusieurs autres citoyens distingués font les plus grands éloges du caractère de l'accusé.

      A 11 hre les avocats ont commencé à prononcer leurs plaidoyers.

      Après l'adresse du juge aux jurés, ces derniers se retirent pour délibérer.

      Ils n'ont pu s'entendre sur leur verdict et le prisonnier est libéré après avoir fourni un cautionnement de $600. Il subira un nouveau procès au prochain terme.

  28. H. C. Saint-Pierre, avocat du mineur marié Poudrette

    mercredi 17 septembre 1890, page 4
    Cour d'Appel

    Il y a eu ce matin une séance de la cour d'Appel sous la présidence des honorables juges A. A. Dorion, Tessier, Baby, Bossé et Doherty.

    La cause soumise au tribunal est celle de Poudrette et vir vs Poudrette et al.

    M. H. C. Saint-Pierre, C. R., comparaît pour les demandeurs et l'honorable R. Laflamme pour les défendeurs.

    L'action est instituée par un mineur marié contre son grand'père en sa qualité de tuteur.

    Il s'agit de faire annuler par le tribunal une vente de propriété faite par ce dernier dans le mois de février 1872.

    Le mineur demande aussi le rejet d'un compte produit par le tuteur en 1885 et prie le tribunal de l'obliger à produire un nouveau compte détaillé.

  29. H. C. Saint-Pierre, avocat de Ludger Ouelette

    mardi 7 octobre 1890, page 4
    Poursuite renvoyée

    Il y a quelques mois, M. Ludger Ouelette, commerçant de bois de Cartierville, paroisse St Laurent, était condamné pour assaut indécent sur la personne de Flavie Provost, épouse de Jos Léonard.

    Il en appela alors de la décision des deux juges de paix de St-Laurent qui l'avaient condamné, MM. Benjamin Boyer et Andrew Hislop. Ce matin, cet appel a encore été renvoyé par l'hon. juge Cross siégeant en séance spéciale de la cour du Banc de la Reine.

    L'accusé était défendu oar MM. St-Pierre et Migneron det la poursuite était conduite par M. D. A. Lafortune.

  30. H. C. Saint-Pierre, signataire

    lundi 27 octobre 1890, page 2

    Son nom apparaît sur la liste des signataires d'une lettre adressée au président de la France :

    Monsieur SADI CARNOT,
    Président de la République Française,
    Au Palais de l'Elysée,
    à Paris.

    Les soussignés, Canadiens-Français, choisissent l'occasion du passage de M. le Comte de Paris, à Montréal, pour vous présenter leurs plus respectueux hommages et pour réitérer leur sympathique adhésion aux institutions républicaines que la France s'est librement données.

    Vive la France! Vive la République!


  31. H. C. Saint-Pierre, avocat de Alex. Grant, accusé de vol

    lundi 10 novembre 1890, page 4

    COUR DU BANC DE LA REINE

    Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence du juge en chef A. A. Dorion.

    MM. E. N. Saint-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.

    Alex. Grant, résidant sur l'avenue Beaconsfield, à Toronto, comparaît ensuite à la barre criminelle.

    Il est accusé d'avoir dérobé une somme de $140 à M. A. Dubé, caissier de la compagnie de machines à coudre Williams.

    Le prisonnier est défendu par MM. H. C. Saint-Pierre et A. E. Poirier, avocats.

    Plusieurs témoins sont entendus et le procès se continue.

  32. H. C. Saint-Pierre, avocat de Dosithée Laviolette

    jeudi 13 novembre 1890, page 4

    LES SUITES D'UN ACCIDENT
    Un journalier du port, nommé Laviolette, tombe dans le fond de cale d'un navire
    Il s'inflige dans sa chute des blessures mortelles
    Il poursuit aujourd'hui ses patrons, MM. Wills et MacMaster, arrimeurs, pour $5,000 de dommages.

    Ce matin, MM. Saint-Pierre, Globansky et Poirier, ont présenté à l'honorable juge Pagneulo une requête pour proccéder "in forma pauperis" dans une poursuite en dommages de $5,000, instituée par M. Dosithée Laviolette, journalier du port, contre ses anciens patrons, MM. Joseph Wills et Andrew MacMaster, arrimeurs, de cedtte ville.

    Dans sa requête le demandeur en cette cause allègue

    Que vers le dix-neuvième jour de juillet dernier, il était employé comme journalier en chargement d'un bâtiment, dans le port de Montréal, en face du marché Bonsecours.

    Il avait reçu instruction de MM. Joseph Mills et Andrew Macmaster, arrimeurs, de se tenir dans le fond de la cale du navirre, afin de recevoir le bois que l'on y descendait pour opérer son chargement.

    Il ajoute que pendant qu'il était occupé à son ouvrage, un monceau de madriers que l'on descendait par l'écoutille, au moyen de poullies, glissa du cable qui servait à les retenir et lui tomba sur la tête, le laissant inanimé et sans connaissance.

    Ses compagnons volèrent à son secours et le transportèrent à l'hôpital Notre-Dame où il demeura environ 2 mois.

    Il prétend maintenant qu'il demeurera certainement infirme durant toute sa vie, et il impute la faute à la négligence et à l'imprudence des défendeurs en cette cause.

    Il réclame donc en conséquence $5,000 de dommages.



  33. H. C. Saint-Pierre, avocat de John Roberts, accusé de tentative de meurtre

    lundi 17 novembre 1890, page 4
    COUR DU BANC DE LA REINE

    Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de l'hon. A. A. Dorion, juge en chef.

    MM. E. N. St. Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.

    ?? John Roberts comparaît à la barre criminelle. Il est accusé d'avoir le 12 septembre dernier, commis une tentative de meurtre sur la personne de Andrew McBride, sur la rue Craig, à la suite d'une baguarre survenue dans une maison malfamée de la rue Jacques-Cartier.

    MM. St-Pierre et Poirier défendent l'accusé.



  34. H. C. Saint-Pierre, avocat de John Roberts, accusé de tentative de meurtre

    jeudi 20 novembre 1890, page 4
    COUR DU BANC DE LA REINE

    Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de l'hon. A. A. Dorion, juge en chef.

    MM. E. N. St. Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.

    A l'ouverture de la cour M. H. C. St-Pierre présente une motion au tribunal, pour que les deux accusés Ford et Graham aient un procès séparé.

    L'honorable juge refuse d'accorder la motion.

    M. Saint-Pierre demanded alors que la cause soit inscrite pour le prochain terme.

    L'honorable président prend la demande en délibéré...



  35. H. C. Saint-Pierre, avocat de Neathie Simon et Sophronie Lauzon

    1. vendredi 21 novembre 1890, page 4

      COUR DU BANC DE LA REINE

      Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence du juge en chef A. A. Dorion.

      MM. E. N. Saint-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.

      Neathie Simon et Sophranie Lauzon comparaissent à la barre criminelle.

      Elles sont accusées d'avoir embauché deux jeunes filles, nommées respectivement Albina Tessier et Georgiana Lavigne et de les avoir expédié à Toronto, dans le but d'y tenir une conduite déréglée dans diverses maisons de prostitution de cette ville.

      MM. O. M. Auger et H. C. Saint-Pierre défendent les deux accusés.

      Plusieurs témoins sont interrogés et le procès continue.

    2. samedi 22 novembre 1890, page 4

      Acquittée

      Mme Sophronie Lauzon a été hier acquittée par la cour du Banc de la Reine de l'accusation d'embauchage portée contre elle.

      Les preuves pour prouver sa culpabilité n'étaient point suffisantes.



  36. H. C. Saint-Pierre, soliste à un concert de Charles Labelle

    1. jeudi 27 novembre 1890, page 4

      Concert de M. Charles Labelle

      Un concert donné par M. Charles Labelle est toujours une bonne fortune; aussi sera-t-il heureux d'apprendrfe que mercredi prochain, 3 décembre, au Cabinet de Lecture Paroissial aura lieu le quatrième concert au bénéfice du sympathique maître de chapelle de Notre-Dame.

      Le choeur qu'il dirige avec tant de soins s'est empressé de se mettre à sa disposition et chantera le choeur des chasseurs de Lucia de Lamermoor et l'Hymne belge.

      M. H. C. St. Pierre, M. A. Cholette et M. Payette chanteront trois exquises mélodies. M. P. A. Marrie exécutera un grand air varié pour cornet.

      Deux élèves de M. C. Labelle paraîtront pour la première fois devant le public et feront le plus grand honneur à leur professeur. Ce sont Mlles C. Marrier et A. Pepin.

      Comme fin, le bénéficiaire et son frère, Louis Labelle, joueront un charmant vaudeville: Un auteur sous clef. On connaît assez le talent de ces deux messieurs pour pouvoir leur prédire un grand succès.

      Il y aura certainement foule à cette brillante soirée.

      Le plan de la salle est déposé chez Lavigne et Lajoie.

    2. samedi 29 novembre 1890, page 4

      Concert Chs Labelle

      Nous prions nos lecteurs de ne pas oublier que le concert de M. Chs Labelle aura lieu mercredi le 3 décembre prochain.

      Voici le magnifique programme qui sera exécuté:
      PREMIERE PARTIE
      1. Introduction et choeur - Lucie de Lamermoor ......... Donizetti
      Choeur de Notre-Dame. Soliste: M. Lapierre
      2. Couplets de Siebel - Faust ....... Gounod
      Mlle C. Marier (élève de M. Chs. Labelle)
      3. Air varié (Beriot) pour cornet ....... Hartmann
      M. P. A. marié
      4. Page, Ecuyer, Capitaine ..... Membré
      M. H. C. St-Pierre
      5. Sérénade, Valse Espagnole ........ O. Metre
      Mlle Agnès Pepin (élève de M. Chs Labelle)
      6. Le prince au long nez ........... Lacoma
      M. Chs. Labelle

      SECONDE PARTIE
      7. Hymne Belge ........... Buchet
      Choeur de Notre-Dame
      8. Le Juif Errant - Mélodie ........... Gounod
      M. A. Payette (élève de M. Chs. Labelle)
      9. Romance de chérubin - Noces de Figaro ....... Mozart
      Mlle C. Marier
      10. Sans tambour ni trompette (duo) ....... Romagnesi
      (Sur demande spéciale)
      MM. A. Payette et Chs. Labelle
      11. L'ami qui passe - Mélodie ...... Fesca
      M. H. A. Cholette

      UN AUTEUR SOUS CLEF PERSONNAGES
      ANATOLE .................................. Ch. Labelle
      MAIGRELET................................. Ls. Labelle



  37. H. C. Saint-Pierre, soliste à un concert de Charles Labelle

    1. mercredi 24 décembre 1890, page 4

      NOËL
      A NOTRE-DAME

      Messe de minuit - Noël, Adam; messe de l'Assomption de B. C. Fauconnier; Offertoire, 3ème Noël de Van Reyschoot.

      Messe du jour - Même programme.

      Vêpres et salut - Dixit, Roeder; Beatus, Mozart; Magnificat, Buhler; 3ème Noël, Von Reysechoot; ????, solo par M. H. C. St. Pierre; Tantum Ergo, Haydn.

      Solistes - Soprano: MM. Lemieux et Lefebvre.

      Ténors: MM. Jos Hudon, Alfred Labelle, J. P. Lappierre, J. B. Bérard et H. A. Cholette.

      Basses: MM. C. Bérard, Albergt Dansereau, Z. Pilon et E. Giguère.

      Le tout avec accompagnement de grand orchestre sous la direction de M. Chs Labelle.






Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
Ce site a été visité 31199675 fois
depuis le 9 mai 2004