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D'une expérience internationale en peinture (1982)

SIMONE AUBRY BEAULIEU

Ce texte, écrit par René Garneau, est tiré du livre intitulé Simone Aubry-Beaulieu publié par Les Éditions du Lion Ailé, 1982, pages 9 et 10.


D'une expérience internationale en peinture

C'EST À PARIS, en 1946, alors que j'y représentais, de janvier à mai, le Service international de Radio-Canada que j'ai pu prendre pour la première fois une idée exacte de la perspective internationale dans laquelle allait s'exprimer le talent artistique de Simone Beaulieu. Mon ami Alfred Pellan, qui avait suivi ses débuts à Montréal, m'avait déjà prévenu qu'elle possédait les dons et le dynamisme personnels voulus pour tenter l'aventure vers d'aussi larges horizons. Et dès mon arrivée à Paris en 1946 je pouvais constater que Pellan avait vu juste. Un jeune peintre français que je rencontrai chez les Vanier, Roger Bezombes me confirma d'ailleurs ce jugement.

Paul Beaulieu assumait alors les fonctions d'attaché culturel à l'ambassade du Canada à Paris. Intelligemment secondé par sa femme il multipliait les occasions de contacts avec les artistes et écrivains français qu'une redécouverte du Canada intellectuel d'après-guerre pouvait intéresser. Ces artistes et écrivains étaient nombreux et les contacts ménagés par les Beaulieu avec leurs pairs canadiens fréquents.

C'est ainsi qu'à cette époque Simone Beaulieu put profiter pendant quelques années de précieuses et fréquentes conversations avec des maîtres comme Braque et Lurçat et des jugements non moins précieux d'artistes aussi connus et recherchés que Fernand Leger et Andre Marchand.

Je retrouvai les Beaulieu au début des années 50 à Ottawa. Simone Beaulieu y avait mis sur pied un atelier qui fut un lieu de rencontre et d'émulation pour plusieurs artistes et écrivains d'Ottawa et de Montréal. Bien entendu les débutants en peinture et d'autres disciplines artistiques venaient prendre des leçons et travailler à son atelier.

En 1954, (j'étais depuis 1952 conseiller culturel à l'ambassade du Canada en France) Madame Beaulieu revint à Paris. Elle y reprit, en les élargissant, les relations avantageuses qu'elle avait déjà établies avec des artistes de classe internationale. C'est à cette époque que le grand éditeur de poésie qu'était Pierre Seghers, qui préparait un recueil anthologique des poèmes de Saint-John Perse, décida à la demande de ce dernier de reproduire le portrait que Simone Beaulieu avait dessiné de ce très grand poète lors du séjour des Beaulieu à Washington.

Avec les ans, et grâce à des occasions favorables que ses relations dans les milieux artistiques de plusieurs pays lui procuraient, Simone Beaulieu multiplia les expériences les plus enrichissantes en peinture et en dessin. À Londres et Paris, comme au Brésil, au Liban et à Boston, elle exposa tantot seule, tantot en groupe. Et dans diverses capitales elle fut fréquemment invitée à participer par ses toiles et ses dessins à des expositions de caractère officiel. Il n'est que juste d'ajouter qu'elle sut toujours partager avec d'autres artistes canadiens les multiples possibilités de travail et d'exposition que lui assurent l'originalité de son talent, la qualité de sa peinture et la richesse d'une expérience internationale unique dans l'histoire de la peinture canadienne.

René Garneau




Jacques Beaulieu
beajac@videotron
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